
Qui est " Girouette Féministe" ?
Bienvenue sur mon blog.
Je m'appelle Laurie, je suis étudiante en sociologie, j'ai 23 ans. Depuis longtemps je navigue dans les sillages de l'écriture, notamment poétique. J'ai commencé à écrire un recueil de poèmes avec mon "ex-compagnon" de l'époque en 2015. Un homme cis se rebellant contre sa mère, voulant faire du rap, "connu" des scènes slam. Classique. Malgré la communauté de 4000 personnes qui me suivaient, j'ai cessé d'écrire, pour des raisons dont je parlerai plus tard. Comme le partage Léonie Bishoff sur la quatrième de couverture de la bande dessinée "Anais Nin, sur la mer des mensonges" : Chaque homme à qui j'ai fait lire mes textes a tenté de changer mon écriture.
SPOILER : derrière une femme abattue se cache souvent un, voire plusieurs hommes.
Je suis une femme perçue comme cis, mais mon identité a toujours été queer.
Je n'ai jamais aimé les cases, elles renforcent l'idée qu'appartenir à la norme - forme rassurante de la condition sociale - met à disposition des individus le bonheur, comme si la norme était un appendice volontaire à l'existence humaine qui serait synonyme d'épanouissement. Je n'y crois pas, et je ne crois pas à grand chose de précis. Je passe mon temps à m'évertuer à trouver de la beauté et des instants rendus magiques par la simple compagnie des individus que je côtoie. Ces cases en sociologie, on les nomme "représentations", "stéréotypes" ou plus singulièrement "normes sociales" et lorsqu'on les interroge par l'intermédiaire de questionnaires, de statistiques, d'entretiens et d'enquêtes empiriques, on s'aperçoit de façon récurrente qu'il réside un paradoxe du "nous" qui nous amène à questionner et prendre du recul sur le "je", car tout n'est pas codifié, ni codifiable et encore moins figé.
Je suis gender fluide. Et j'en suis fière. Être queer, c'est défendre la position politique que rien ne nous oblige à nous identifier au genre auquel on nous a assigné à la naissance. C'est chambouler le genre grammatical du "il" et du "elle" pour y substituer un "iel", un nouveau genre, une neutralité. C'est une forme d'anarchisme de l'anti-sexualisation, qui tente de réfléchir à l'enjeu du genre, de son déterminisme par sa superposition avec le sexe. Malgré tout, je sais que lorsque l'on me genre "femme cis", je ne dis mot souvent par peur que l'on me demande de rendre des comptes ou qu'une blague vaseuse vienne à me donner la nausée.
J'ai décidé de faire un détour sur les théories féministes, ses mouvements et ses discours parce que je ne trouve rien de plus passionnant au monde, tout en aiguisant mon esprit critique, et j'espère le vôtre. J'adore lire, ce qui m'amènera dans un premier temps à faire des articles sur des ouvrages.
Le genre est-il une déviance du sexe ? Le fait d'être queer est-ce une notion bâteau à la dérive ? Quel est le gouvernail qui fait régner le doute sur nos aspirations sexuelles et genrées ?
"Girouette féministe" en appel à vos connaissances sur le sujet pour développer avec iel, son parcours et déterminer une trajectoire nouvelle aux théories du genre.
Mais vers quelles rives allons-nous amarrer !